Témoignage de Fertoni

Je suis né le 13 juin.  Je ne suis pas superstitieuse mais si je vous donne cette date, c'est qu'elle est importante pour la suite de ma vie.

Avant ma naissance ma mère a rêvé de "St Antoine", elle est catholique par tradition, ce qui veut dire catholique mais la messe c'est seulement les mariages, communions, baptêmes et enterrement.  Elle n'y va pas le dimanche ni à Noël et ni à Pâques.  Elle a une croyance très idolâtre envers les "saint de l'église catholique".  Ce "St Antoine" qu'elle a vu dans son rêve lui disait que j'allais venir au monde et qu'elle devait me donner son nom.  Le problème c'est que mon frère s'appelle Antonio et elle ne savait pas que j'allais être une fille. Le 13 juin est la fête de St Antoine de Padoue.

Et donc, voilà, mon vrai prénom est "Antonietta" et en Belgique, les Belges n'ont toujours appelé "Antoinette", donc on a francisé mon prénom. Il m'a fallu longtemps pour que je me réconcilie avec mon prénom.

J'ai connu le Seigneur à l'âge de 7 ans et en réalité pour moi, je suis né le jour où j'ai rencontré le Seigneur.  Il m'a parlé de manière audible et je vous assure cela fait drôle d'entendre la voix de Dieu de cette manière.  Il m'a fait rencontrer une dame chrétienne que j'ai beaucoup aimé, on l'appelait "Nativa" mais son véritable prénom était "Julie".  "Nativa" veut dire "nativité" ou "native" et donc je suis née de nouveau à cette époque.

Je suis allée à l'église protestante "pentecôtistes" depuis mon enfance mais ma mère n'aimait pas cela et elle me frappait parce que j'allais au Temple. D'ailleurs ma mère m'a toujours battues ainsi que mes frères et mes sœurs pour un oui ou un non. (Famille de 8 enfants) Mon frère Antonio est chrétien aussi, il a connu le Seigneur avant moi et toujours par cette dame Nativa.  Mon frère a été très content quand il m'a vu aller chez elle.  Il joue super bien de la guitare, il aime les enfants, il était toujours entouré d'une bande d'enfants et nous apprenait des chants du Seigneur.

A l'âge de 13 ans, j'ai connu une grande souffrance, j'ai connu le viol.  J'ai été violé par un homme de ma famille et cela a malheureusement duré sur une très longue période.  Je ne pouvais en parler à personne.  Ce fut très pénible pour moi.  J'en ai très souffert et aujourd'hui encore...  J'avais raison de ne rien dire à ma famille car maintenant que je l'ai révélé, pour ma famille, je suis la coupable.  Je suis responsable de ce qui m'est arrivé.  Et donc elle m'abandonne, j'ai près peu de visite.  Mon frère chrétien vient encore mais malheureusement, il n'habite pas tout près.  Il habite en France et il travail et donc il ne peut venir souvent.  Mais enfin, il pense à moi, c'est le principal.

A 18, j'ai quitté l'église protestante parce que j'ai fait ce que j'appelle une crise de foi.  La façon de l'écrire est différente de la façon de le dire.  Quand on l'écrit, l'on voit la différence avec  le foie, l'organe et la foi en Dieu.  Et donc quand je le dis mes amis rient sans méchanceté car il pense à l'organe.  Et enfin pour en revenir à cette crise, j'ai abandonné le Seigneur et je ne voulais plus rien savoir de lui, j'ai voulu vivre sans lui.  Et ainsi pendant trois ans, j'ai vécu comme un zombie, une morte-vivante.  Je vous assure que plus jamais, je ne veux faire cette expérience, une fois m'a suffit.  

A l'âge de 21 ans, j'ai rencontré une amie catholique charismatique.  Pour les vacances, elle se rendait à Paray Le Monial en France où il y avait une rencontre charismatique.  Je fut surprise de voir tant de monde, 2999 catholiques et une protestante (moi).  J'ai suivit le mouvement et rentrée en Belgique, je suis allée au groupe de prière et puis la messe, tous les jours.

A l'âge de 26 ans, je suis rentrée au couvent en Italie.  Ce fut très dure pour moi.  D'abord, il y a eu le problème de la langue car je ne connaissais pas le vrai italien, mes parents parlaient le dialecte mais pas l'italien.  Et il y une marge de différence entre les deux.  Enfin, je l'ai vite appris et d'ailleurs, je l'ai gardé et j'écoute encore le journal et des émissions en langue italienne pour ne pas le perdre.  Aujourd'hui, on me demande même de la traductio

Ma maîtresse de novice me détestait et elle m'en a fait voir de toutes les couleurs.  Le couvent n'est pas du tout ce que l'on croit.  Ce que vous voyez de l'extérieur, cela ne se passe pas ainsi à l'intérieur.

La vie type conventuelle était le lever 6 heures du matin (ce n'est pas dur par rapport à d'autre qui se lève au milieu de la nuit).  Mais c'était tôt avant le déjeuner qui avait lieu à 8 h 30.  De plus, j'étais la première levée à 5 h 00 ou 4 h 30 car c'était moi qui préparai le déjeuner et le café pour celles qui voulait en boire avant la prière.   Si on se rencontrait avant la prière du matin, on ne pouvait pas se parler ni dire bonjour car la première parole devait être adresser au Seigneur.  On avait donc l'impression d'être des étrangères.   La prière à 7 h 00, méditations et Laudes, déjeuner 8 heures 30, 10 h travail communautaire, midi dîner, l'après-midi études et autres travaux, 18 h les vêpres et la messe, 19 h souper, 21 h complies et coucher.

Les religieuses m'aimaient bien et surtout une sœur qui s'appelait Marcellina.  Je ne sais pas ce qu'elle est devenue, vit-elle encore???  Je l'ignore, elle était âgée quand je l'ai connue.  Elle m'aimait bien car son véritable prénom était "Antonia", elle portait le même prénom que moi et de plus, elle était originaire de Padoue.  Cela ne plaisait à ma maîtresse de novice qui en était très jalouse et elle me faisait du mal à cause de cela.  Je devais donc éviter de rencontrer Sœur Marcellina et ce même dans le couloir, ce ne fut pas facile surtout quand j'avais la charge de nettoyer l'étage où les sœurs logeaient.  Nous les novices ont avait un autre étage.  

Autre raison pour laquelle, ma supérieure me détestait c'est que j'avais encore des idées protestantes très arrêtées.  Un jour, j'ai osé lui dire que ce qu'elle enseignait n'était pas biblique, cela ne se trouvait pas dans la Bible.  Je ne vous dit pas les remontrances que je me suis fait prendre.  Comme je n'avais plus envie de me faire gronder, alors je ne dis plus rien à ce sujet.  La question non biblique concernait Marie, bien sûr.  

Ma supérieure épiait même ma prière et m'attaquait dès qu'elle en avait l'occasion.

Un jour, elle a décidé de me faire rencontrer un père capucin qui avait des notions en psychologie.  Mais il n'avait pas fait d'étude à ce sujet et lui a donc raconté tout ce que je lui disais. il n'était pas question de secret de la confession puisque je ne le rencontrait pas dans ce cadre là.  Et de nouveau, c'était des remontrances et des cris alors que je faisais ce qu'elle me demandait.  Puis, j'ai refusé de retourner voir ce père, elle m'a envoyé à Rome.  Là, elle m'a fait rencontrer une vrai psychologue qui elle a gardé le secret professionnel.  Elle était jalouse de mes voyages à Rome alors que c'était elle qui m'avait envoyé. Surtout que j'y avais rencontré le pape sans le faire express.  Il se rendait au "Centre Episcopale Italien" qui se trouvait à deux pas de maison de celle de la psychologue.  Je n'avais donc pas chercher à le voir.  Un moment, je suis restée deux mois à Rome sans retournée au noviciat.  Là, à cette période, j'y étais heureuse, j'avais demandé à la mère générale d'y rester et de terminer mon postulat là-bas mais on m'a fait retourner aux noviciats et pour être sûr que j'y retourne, ma maîtresse de novice est venue me chercher.

J'ai quitté le noviciat à 29 ans, il ne manquait plus que trois mois avant ma profession religieuse.  Les sœurs devaient voter pour savoir si je pouvais professer et toutes ont voté pour moi sauf ma maîtresse de novice.  En principe le vote était majoritaire mais comme elle était ma supérieure, cela ne comptait pas et on m'a rejeté, mise dehors.  Je devais donc rentrer en Belgique.  Sœur Marcellina, le jour de mon départ, a pleuré, elle avait voulu se cacher pour que je ne la voit pas pleurer mais je l'ai vu et j'ai eu tant de peine et de tristesse Un jour quand j'ai demandé à ma supérieure, s'il y avait de l'espérance pour moi, elle m'a dit que non et elle m'a fait croire que j'avais péché contre le Saint-Esprit, comme cela est grave.  Vous vous rendez compte "péché contre le Saint-Esprit", le seul qui n'est pas pardonné. J'avais voulu mourir ce jour-là.

Avez-vous déjà lu un livre qui s'intitule "La Religieuse"? J’ai vécu ce qu'elle a vécu.  Je ne connais plus l'auteur de ce livre malheureusement. Voyez-vous j'ai souffert dans ma vie.  Je n'ai que 43 ans et pourtant, j'ai déjà vécu. Ma mère m'a battue dans mon enfance et j'ai crié vers Dieu.J'ai été victime de pédophilie et j'ai crié vers Dieu. J'ai souffert de jalousie, d'injustice au couvent et j'ai crié vers Dieu. Combien de fois, n'ai-je pas voulu en finir avec la vie?  J'ai fait une dépression et j'ai été hospitalisé trois mois et je vous s'assure quand vous resté trois mois à l'hôpital et que vous devez sortir après, c'est difficile de se remettre dans la vie normale.

J'avais peur. Dans ma souffrance, le Seigneur a toujours été présent et jamais il ne m'a abandonné.  Il m'a soutenu et gardé.  J'aurais pu tombé enceinte et heureusement ce ne fut pas le cas.  Ce fut difficile pour moi de voir en Dieu, l'image de la mère.  Le verset d'Esaïe 49: "Une mère oublie-t-elle son enfant... " était pénible à lire pour moi car la mienne m'avait oubliée et me battait.  Ma maîtresse de novice se faisait appeler "Madre Maestra" qui veut dire "Mère Maîtresse".  L'image de l'époux et de l'épouse était faussé aussi car je ne peux pas avoir de mari. Les gynécologues ne savent pas m'ausculter encore aujourd'hui, je hurle à la mort dès qu'il me touche, ils sont obligés de me faire une échographie.

Un jour, une amie m'a dit: "Mais Antoinette, comment crois-tu encore en Dieu après tout le mal que tu as vécu?"  Je lui ai répondu: "Ce n'est pas Dieu qui m'a fait du mal mais les hommes.  Et si Dieu n'avait pas été présent dans ma vie pendant ces moments de souffrance, il y aurait longtemps que j'aurais mis fin à ma vie."J'aime Dieu plus que tout dans ma vie et je ne peux pas vivre sans lui.  Comme l'Apôtre Paul l'a dit: "Vivre sans Dieu, ce n'est plus vivre".  Ma vie ne vaudrait plus la joie de vivre si je devais la vivre sans Dieu.  Quand je suis revenue en Belgique, je suis revenue à mes origines (pas tout de suite, bien sûr) mais j'ai quitté définitivement cette église catholique (vécue de l'intérieur, j'y ai vu beaucoup d'erreurs, trop d'erreurs que je taisais, je ne pouvais rien dire et je vivais dans la peur).Aujourd'hui, je suis heureuse de ne pas être religieuse, j'aurais enseigner la fausseté et Dieu n'a pas voulu de cela. Je glorifie Dieu pour sa présence dans ma vie.  Dans mes jours de joie, il était à mes côtés et dans mes jours de détresse, il me tenait dans ses bras Pensez à cela dans tout ce que vous vivait.  Dieu ne vous abandonne pas.

Comme le Psalmiste le dit: "Un pauvre crie le Seigneur entend..." Ps 34

Citation :

4  Daleth. J’ai cherché l’Eternel, et il m’a répondu, Et il m’a délivré de toutes mes frayeurs. 5  Hé. Vav. L’a-t-on regardé? On en est illuminé, Et la honte ne couvre pas le visage. 6  Zaïn. Ce malheureux a crié, et l’Eternel l’a entendu Et l’a délivré de toutes ses détresses. 7  Heth. L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent, Et les délivre. 8  Teth. Goûtez et voyez combien l’Eternel est bon. Heureux l’homme qui cherche en lui son refuge! 9  Iod. Craignez l’Eternel, vous ses saints, Car rien ne manque à ceux qui le craignent. 10  Kaph. Les lionceaux ont disette et ont faim, Mais ceux qui cherchent l’Eternel ne sont privés d’aucun bien.




Voilà ce que Dieu a fait pour moi, il a été mon soutien, des anges autour de moi.  Ce qu'il a fait pour moi hier, il le fait encore aujourd'hui.  Et ce qu'il a fait pour moi, il peut le faire pour vous.  Il suffit de tourner vers lui vos regards.

 

La joie et le rire sont important dans la vie, contrairement à ce que certain pense.  Car la joie nous vient de Dieu.  Et comme l'on disait au couvent: "un saint triste est un triste saint". Nous aujourd'hui, nous sommes "saint", nous les vivants et donc nous qui sommes au Seigneur devons-nous être triste ou pleuré.  La joie, le rire me fait oublier la souffrance surtout que cette joie est un don de Dieu.  Il y a  dans la Bible plus de 800 fois le mot joie.  Donc plus qu'un par jour.  Voilà pourquoi mon site s'appelle "Joie en Jésus".Je suis heureuse car Dieu m'a aimé le premier et aujourd'hui m'aime toujours.

 

Soyez tous bénis en Jésus