De
Rafika Je suis née en Algérie, d'une famille musulmane. J'ai vécu dix-sept ans dans l'Islam avant de venir en France. Je pratiquais ma religion mais sans passion, juste pour suivre ma famille, uniquement pour leur plaire, sans la certitude de savoir où j'allais. L'Islam m'a enseigné que je venais de Dieu mais où vais-je ? Le Coran n'y répond point. Étant l'aînée, j'ai arrêté l'école dans cette même année pour aider ma mère tombée malade. Mon père étant marin était rarement à la maison. Chaque fois je paniquais lorsque ma mère faisait une dépression. Un jour, elle en fit une, alors que j'étais seule, sans mes soeurs. Prise de panique, j'ai crié à Dieu pour qu'Il me vienne en aide. Dans mes pleurs, en l'instant, mon oncle arriva pour secourir ma mère. Après ce cauchemar, je suis allée sur la terrasse, encore en larmes et j'implorais Dieu de venir en aide à ma mère. Mon corps fut vidé, personne ne me voyait ! Dans mes prières, je ne sentais ni Dieu, ni personne à mes cotés. Par désespoir, je songeais à mettre fin à mes jours. Je ne supportais plus cette situation familiale. Mais le Seigneur m'a préservée ! Il m'a ramenée à Lui et je sais qu'Il m'a fait passer par ces chemins uniquement pour reconnaître qu'Il existe et qu'Il ne me lâchera pas. De mes quinze ans à mes dix-huit ans, je n'ai connu que cela. Ensuite Dieu m'a permis de m'installer chez ma tante en France. Elle m'a aidée et je l'en remercie. Elle était Chrétienne Évangélique et elle possédait le Nouveau Testament en arabe. Je l'ai ouvert et l'ai lu sur plusieurs lignes. En musulmane, je me disais, "Seul le Coran est la Vérité et la Bible est falsifiée". Ainsi disaient mes parents. J'étais incrédule, plongée dans le noir. Pourtant, je me sentais forte, personne ne pouvait m'arrêter. Mon entourage me voyait pauvre, malheureuse, aveugle et nue. Je n'y croyais pas avec eux et je devenais froide. Je suis restée une année chez ma tante. Nous avions un rapport difficile à cause de notre foi différente. Elle me parlait de Jésus mais ça n'allait pas avec l'idée d'une Bible mensongère. J'avais rencontré des Chrétiens, dont des maghrébins et j'ai entendu leurs témoignages sans que cela me touche. Or un soir, je lisais le Coran dans ma chambre, commençant à lire la Sourate "La table est servie", celle qui raconte Jésus. Sourate 5, verset 46 : "Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie. Nous lui avons donné l'Évangile, guidance et lumière, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Torah avant lui, guide et exhortation pour les pieux." Après la lecture du verset, je sentais une chose travailler en mon coeur. J'ai tourné les pages pour lire la Sourate qui parle de Marie. Sourate 19 : 32 à 34 : Et la bonté envers ma mère. Et il ne m'a fait ni violent ni malheureux. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant. Tel est Jésus, fils de Marie : parole de vérité, dont ils doutent. Ce fut l'explosion en mon coeur, de voir Dieu me parler à travers cela ! Je priais sur mon lit demandant à Dieu de m'aider à trouver la Vraie Parole. Je pleurais en Le suppliant, "Révèle-moi si le Coran est la vérité et laisse-moi en sa guidance si telle est ta volonté. Si Jésus est la vérité, montre-le-moi par des signes." La porte qui nous séparait, demeurait ouverte et il ne pouvait même pas y passer sa main sous peine de mourir. Alors, je l'abandonnai à la porte et je vis un homme descendre des escaliers. C'était le pasteur de l'église. Il me dit : "Viens ma fille, suis-moi, je t'invite chez moi." Je l'ai suivi en montant des marches car sa maison se trouvait au-dessus de l'église et il y avait un jardin étendu
jusqu'à l'infini. Des fleurs de toutes couleurs, des fontaines et des ruisseaux apportaient une fraîcheur dans l'air. Il m'emmena vers une fontaine, il prit de l'eau dans le creux de ses mains et me les tendit, me disant de la boire pour vivre éternellement. Avec un sourire, je bus cette eau. Je reçus une émotion nouvelle, un sentiment que je n'avais pas connu, C'était la paix du coeur et de l'âme. Je ressentais Dieu près de moi. |